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La vOiX PeRdUe dEs hOmMeS(lIvRe dE ChEvEt)
10/09/2007 14:46
Qui entend les mots de nos désirs, de nos espoirs, de nos passions ? Dans un Paris où se croisent chaque jour des êtres qui s'ignorent et s'esquivent, Andrea, un jeune prêtre sans paroisse, roule à scooter et pratique l'art de la confession, l'oreille collée au portable. Il se rend dans les escaliers, les bars, les endroits où se dévoilent les rêves des gens. Se versent alors en lui, comme en un cérémonial, d'intimes confidences, la voix perdue des hommes. Il y a Milos, peintre d'Europe centrale qui cicatrise les blessures de l'exil en photographiant son inexorable vieillissement ; Luis, l'aveugle, amoureux d'une prostituée, Lena, qui n'ose lui avouer qu'elle hante les trottoirs de la périphérie ; Ismalia, une Beurette infirmière, "frêle parmi les frêles, luciole des cités", qui cherche l'homme à étreindre ; Frédéric, le frère d'Andrea, qui ne croit qu'à la valeur des corps et à leur commerce, Mathilde enfin, l'amour interdit. Il y a aussi Paris, où les nuits s'enchaînent aux jours, où se lève un vent de sable ocre - nuages sur les boulevards -, un pollen urbain. Dans ce roman, Yves Simon tisse ensemble les fragments de ces secrets arrachés à l'oubli et aux solitudes.
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MaRiE-ReInE De JaHaM ( A LIrE)
08/08/2007 16:23
La Martinique racontée depuis 1902, année de l'éruption de la montagne Pelée, à travers la vie de Fleur Mase de la Joucquerie, une Béké (nom donné aux descendants des colons français qui s'installèrent sur l'île au XVe siècle). Fleur, 17 ans, est l'unique héritière du magnifique domaine de la famille Mase de la Joucquerie, terres qui ont été anéanties par la lave, et qu'elle veut sauver à tout prix. Mais ses enfants ont une toute autre ambition... Je vous cite quelques phrases du livre pour mieux appréhender cette splendide histoire où l'on découvre cette île avec ses vies si différentes, ses rites, ses parfums, ses fleurs, ses couleurs ...et la détermination d'une femme. «Le volcan a explosé sous mes yeux. Il continue à exploser dans mes cauchemars, et je me réveille la nuit, oppressée, baignée d'une sueur froide. Cinq minutes avaient suffi à la Pelée pour détruire une ville. Moi, il me fallut une vie pour dégager la cité, la reconstruire, arracher la terre à son linceul, reconquérir pied à pied les terres de ma famille, le domaine séculaire que m'avait volé le volcan.» «Les vers. Je les appelle les vers, ces êtres qui grouillent sur le domaine comme les asticots sur une charogne. Que mon sang coule dans leurs veines n'y change rien : je les méprise». Bon voyage dans cet univers magnifique des Antilles ...
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DaNtE AlIgHiErI (MoN LiVrE De cHeVeT En cE MoMeNtS)(
02/08/2007 17:27
Dante Alighieri (Durante degli Alighieri), poète, homme politique et écrivain florentin né dans la deuxième quinzaine de mai 1265 à Florence, mort le 14 septembre 1321 à Ravenne.
Dante est le premier grand poète de langue italienne et son livre La Divine Comédie est considéré comme l'un des grands chefs-d’œuvre de la littérature universelle.
Sa famille était une grande famille florentine dont le vrai nom est Alaghieri, favorable au parti Guelfe. Son père, Alighiero di Bellincione, était un Guelfe blanc, mais il ne souffrit pas de la vengeance des Gibelins, après leur victoire à la bataille de Montaperri, et ce salut donna un certain prestige à la famille. La mère de Dante était Bella degli Abati ; Bella est un diminutif de Gabriella, mais signifie aussi « belle physiquement ». Elle mourut alors que Dante avait 13 ans, en 1278 (son père 5 ans plus tard en 1282). Alighiero se mit peu de temps après avec Lapa di Chiarissimo Cialuffi (il n’est pas certain qu’ils se soient mariés), eut avec elle deux enfants, le frère de Dante, Francesco, et sa sœur, Tana (Gaetana).
Quand Dante eut 12 ans, en 1277, son mariage fut négocié avec Gemma fille de Messer Manetto Donati qu’il épousa ensuite. Les mariages négociés à des âges aussi précoces étaient alors fréquents et constituaient une cérémonie importante, qui exigeait des actes officiels signés devant notaire.
Béatrice et la Vita Nuova
C'est dans la Vita Nuova qu'il décrit sa rencontre avec Béatrice, tout d'abord à neuf ans nous dit-il, puis neuf années après (il expliquera plus tard le sens du symbolisme du neuf, chiffre de Béatrice). Jusqu'au début du XXe siècle, les critiques écrivirent de nombreuses pages sur la question de l'existence de Béatrice, les uns penchant pour une dame réellement aimée, les autres pour une figure allégorique (certains considèrent encore aujourd'hui que dans la Divine Comédie Virgile représente la raison naturelle, et Béatrice la théologie). Un rêve fait par Dante, et qui accompagne le premier poème inséré dans le livre, nous éclaire : Dante voit apparaître le dieu Amour dans une nuée de feu, portant Béatrice nue dans un drap couleur de sang. Amour tient dans sa main le cœur enflammé de Dante et le donne à manger à Béatrice, puis s'élève vers le ciel avec elle. Ce rêve montre la richesse et la puissance évocatrice du poète dans la Vita Nuova, œuvre difficile à interpréter : la tradition mystique (la nuée de feu par exemple) croise la tradition courtoise (l'histoire du cœur mangé), les appels aux "fidèles d'amour" et les rassemblements de dames invitent à des lectures ésotériques, tandis que les visions et les rêves énigmatiques placent l'œuvre dans une dimension à la fois eschatologique (la mort de Béatrice comme horizon) et mystérieuse. En effet, si Béatrice a été souvent comparée à une sainte (par référence à l'hagiographie franciscaine notamment), et si une des meilleures façons de s'approcher de cette figure de femme souveraine est d'étudier les analogies marquées avec le Christ, la Vita Nuova, bien au-delà de la simple description des vertus ou la narration des miracles qui ponctuent la vie des saintes, semble envelopper les mystères de Béatrice. La dimension rituelle présente surtout dans la première partie du livre prend ici certainement tout son sens. Il est difficile de savoir si Dante envisageait veritablement un culte de Béatrice qui orienterait ainsi toute son œuvre, mais il est certain que sa conception de la cité est tributaire de la vie et de la mort de Béatrice : en effet, après la mort de la "gentilissima" (la très noble, la très courtoise), Florence est veuve et Béatrice devient un nom commun (Florence a perdu sa béatrice écrit le poète).
Dante eut de nombreux enfants avec Gemma, il est probable que Jacopo, Pietro et Antonia furent ses seuls enfants légitimes. Antonia entra dans les ordres sous le nom de Sœur Béatrice. Un autre homme, Giovanni, se réclama de sa filiation et l’accompagna en exil, mais aucune preuve n’existe que ses prétentions soient justifiées.
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Patrick Chamoiseau
10/07/2007 22:23
Patrick Chamoiseau (Fort-de-France, Martinique, 3 décembre 1953 - ) est un écrivain francophone.
Biographie
Après des études en métropole, inspiré par les travaux d'Édouard Glissant, Patrick Chamoiseau rentre en Martinique et s'intéresse de près à la culture créole. Il publie son premier roman en 1986. Il obtient la consécration en 1992 en gagnant le prix Goncourt pour son roman Texaco, une oeuvre vaste présentant la vie de Martiniquais sur trois générations.
Il participe également à l'écriture de nombreux films dont Biguine(2004), l'affaire Aliker(2007), Nord-Plage(2004) ou encore Le Passage du Milieu.
Bibliographie
Manman Dlo contre la fée Carabosse, théâtre, 1982
Chronique des sept misères, roman, 1986
Solibo magnifique, roman, 1988
Éloge de la créolité, essai, 1989 (avec Jean Bernabé et Raphaël Confiant)
Une Enfance créole 1, Antan d'enfance, autobiographie, 1993, Prix Carbet
Lettres créoles: tracées antillaises et continentales de la littérature (1635-1975), essai, 1991 (avec Raphaël Confiant)
Texaco, roman, 1992, Prix Goncourt
Martinique, essai, 1994 (avec V. Renaudeau)
Guyane : Traces-Mémoires du bagne, essai, 1994
Une enfance créole 2, Chemin d'école, autobiographie, 1994
Écrire en pays dominé, essai, 1997
L'Esclave vieil homme et le molosse, conte, 1997
Elmire des sept bonheurs : confidences d'un vieux travailleur de la distillerie Saint-Etienne, essai, 1998
Biblique des derniers gestes, roman, 2002, Prix Spécial du Jury RFO
À bout d'enfance, roman, 2005
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Pasolini Pier Paolo, « L’odeur de l’Inde », (1961)
09/07/2007 23:15
Titre original : "L'odore dell'India"
A la fin de l’année 1960, juste avant le Nouvel An, Pier Paolo Pasolini se rend pour la première fois en Inde en compagnie d’Alberto Moravia et d’Elsa Morante. Les émotions, les sensations qu’il éprouve sont si intenses qu’elles le poussent à écrire une sorte de journal de voyage qui raconte la découverte d’un pays mythique mais encore inconnu. Attentif et curieux, il tourne dans la réalité chaotique et fascinante de la péninsule indienne, observant les gestes et les mouvements des gens, suivant les couleurs des paysages, très sensible à « l’odeur » de la vie, non pas métaphorique mais réelle, celle « des pauvres nourritures et des cadavres qui, en Inde, est comme un souffle continu, puissant, qui donne une sorte de fièvre ». Les temples de Bénarès, les nuits de Bombay, les rives du Gange, toute la magie d’une terre enchanteresse, impénétrable, mais aussi l’horreur de l’existence qu’on y conduit, nous sont rendus avec l’originalité extrêmement vivace et versatile d’un artiste qui nous livre ses impressions intimes. Ce qui frappe le plus l’auteur c’est la disponibilité absolue des gens, associée à l’influx d'une spiritualité qu’il qualifie de « pratique ».
L’Inde de Pasolini est monotone et itérative, mais « L’odeur de l’Inde » est une oeuvre d'un lyrisme sobre dont il ne faut absolument pas perdre une seule note, voyageant entre amour et impuissance au milieu d’un vocabulaire très riche, mais sans envolée ni emphase.
Tout cela dans les années 60...., à l'époque où l'Inde n'était indépendante que depuis treize ans et n'avait encore que (!) 400 millions d'habitants. Et pourtant, en lisant ce livre, je n'ai ressenti aucune impression de déphasage. Au contraire, j'ai éprouvé le sentiment d'entrer, avec douceur mais de façon décisive, dans l'intimité de l'Inde de toujours.
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